Mais d'où vient ce nom : Abos ? Il peut y avoir différentes explications étymologiques, la plus probable selon Michel Grosclaude étant un nom latin Avus (vieil homme ou grand-père) avec le suffixe aquitain – ossum. Son nom béarnais est Abos. Cependant le territoire d’Abos a été très certainement foulé depuis l’antiquité, il suffit pour cela d’observer les découvertes mentionnées dans la carte archéologique de la Gaule. |
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Origines
Le toponyme Abos est mentionné en 1116 et en 1234 (Pierre de Marca). En 1118, l’église Saint Jean d’Abos apparaît dans un acte (donation d’une partie de l'église faite à l’évêque de Lescar). Le village d'Abos est mentionné dès le XIIIe siècle (fors de Béarn). Il apparaît sous les formes Abossium en 1345 (notaires de Pardies). Abos est cité en 1385 (censier de Béarn). C’est alors un gros bourg qui compte 46 « oustaüs » (foyers) avec un forgeron, un tisserand, un cirier…regroupés autour de l’église et de la demeure du seigneur local. Les abosiens sont soumis à la féodalité durant le moyen âge et aux obligations que cela suppose. Ils ont « droit » à une seigneurie jusqu’au XVIIème siècle et deux abbayes laïques importantes, un luxe ! La justice était alors exercée par les jurats d’Abos nommés par le seigneur. Le village portera le nom de Abous lors de la réforme du Béarn en 1538. Abos réapparaît en 1630 (Pierre de Marca). Le village d'Abos est présent tout au long du XVIIIe siècle dans la carte de Cassini). Le 15 février 1727, la commune voisine de Parbayse fut démembrée de celle d’Abos, suite à une discorde survenue au XVIè siècle, consécutive à l'acte d'affièvement des terres du seigneur d’Abos, Jean Danty, en date du 3 mars 1513. Paul Raymond indique en 1863 que le château d’Abos, ou Castet d’Abos, était vassal de la vicomté de Béarn. |
Archéologie
De récentes découvertes viennent enrichir le patrimoine abosien. On savait que le territoire de la commune avait été foulé dans l’antiquité et notamment durant la période gallo romaine, nous pouvons maintenant être certain que des hommes ont traversé les côteaux et la campagne abosienne bien avant les romains. Ils y ont abandonné là deux vestiges de l’époque de l’âge du bronze ancien et de l’âge de la pierre polie. Ces deux haches exhumées il y a peu, ont été expertisées par des archéologues. Ils nous livrent leur constat. |
La hache de pierre |
Dans les années 1980, à la suite d’un labour puis d’un hersage, Jean LAMOTHE a découvert cette pierre à même le sol, dans un champ situé à la campagne en bordure de la route qui mène à la gravière. L’ayant précieusement conservée, il l’a confiée à une personne compétente pour étude. Voici sa description : |
La hache de bronze |
En juin 2006, à l'occasion d'une promenade sur le chemin qui contourne le « Castet d’Abos » , José TREBUCQ a découvert fortuitement une hache en métal avec patine verte. Cet outil, mis au jour sans doute à la suite de labour puis de hersage était posé sur un monticule de terre en bordure du chemin. Le terrain qui est longé par ce sentier, a été récemment défriché et planté de vignes, il appartient à M. Peyroulet habitant du même lieu. « La hache d’Abos fait partie du groupe des haches plates à section rectangulaire dont la forme générale est trapézoïdale. Le tranchant est symétrique et convexe. Les faces sont relativement planes, le sommet étant aminci et coupant. Les côtés sont plats avec des bords rectilignes et parallèles, ce qui permet de la classer dans la catégorie des haches à méplats. Enfin, elle est totalement oxydée, l’oxydation se poursuivant depuis sa découverte ce qui donne à l’objet un aspect pulvérulent. Elle est en bon état, n’ayant subi au cours des temps récents que des éraflures. » Claude Blanc (archéologue) |
Le trésor d'Abos |
Un trésor monétaire du IIème siècle après J-C a été découvert sur les bords du Gave de Pau, dans la commune d’Abos en Juillet 1991. Conscients de l’importance de cette trouvaille, dès le premier examen du lot de monnaies, ses inventeurs (Sylvie, stéphanie, Julien et José Trébucq) ont de suite averti les responsables du service régional de l’archéologie ainsi que les autorités municipales. |
Voir l’étude du dépôt sur : http://tresabos.free.fr